Je suis un colibri

A propos d’écologie, j’ai vu récemment une vidéo de « partager c’est sympa » (la vidéo : on s’est planté…), ils utilisent un terme que je ne connaissais pas pour qualifier ceux qui font des petites actions individuelles pour la planète : les colibris. Les personnes qui font des petits gestes sont comme des petits colibris et nos petits battements d’ailes ne font pas grand chose face au grand vent. Mais j’aime bien cette expression, ce n’est pas dévalorisant au contraire. Déjà, c’est mignon un colibri, et puis, ça me fait un peu penser à la théorie du chaos : un battement d’ailes de colibri peut déclencher une tornade à des centaines de kilomètres de là ? Qu’en est-il de milliers de petits colibris ?

 » Never doubt that a small group of thoughtful, committed citizens can change the world; indeed, it’s the only thing that ever has. »
Margaret Mead

Alors voilà une action de colibri : le zéro déchet.

Ça fait un peu plus d’un an que je m’intéresse vraiment au minimalisme et au zéro déchet. Si vous ne savez pas ce qu’est le « zéro déchet », je laisse Aline dans cette video de Brut vous montrer comment ça se passe pour elle, avec quelques exemples concrets :

Personnellement, j’ai découvert le zéro déchet par Béa Jonhson (qui a (presque) inventé ce terme : « zero waste ») et par la « Famille zéro déchet ».

Voici, grosso modo, les objectifs du « zéro déchet » :

  • Consommer de manière à limiter au maximum ses déchets (direct ou indirect).
  • Chercher a avoir uniquement des déchets recyclables ou compostables. 

Le « zéro déchet » est seulement une sorte d’idéal ! Le terme zéro déchet est un peu accrocheur, c’est même une étiquette (ce que je n’aime pas). J’utilise ce terme parce qu’il permet de s’inscrire dans un mouvement, une communauté et ainsi on sait de quoi on parle ! Personnellement je préfère l’appellation « faible impact » ou en anglais « low impact mouvement » qui décrit mieux la démarche de limiter son impact sur l’environnement.

J’essaye de faire ce que je peux pour suivre les principes « zéro déchet ». Petit à petit, nous avons beaucoup réduit nos poubelles ! Mon point fort, c’est la salle de bain : presque zéro déchet, mon point faible : les bouteilles d’eau ! (J’en consomme depuis le début de ma grossesse). Ce n’est pas du tout zéro déchets (même si elles sont recyclables), mais comme ma région est très agricole, à cause des épandages de pesticides sur les champs, l’eau est souvent contaminée et déconseillée aux femmes enceintes. Donc je ne veux prendre aucun risque (mais c’est provisoire). En tout cas, le but n’est pas d’être parfait, mais de chercher à s’améliorer !

Les petits gestes comptent, l’attitude d’aller vers moins de consommation (de surconsommation) ne peut qu’apporter du bon pour le bien-être des humains, des animaux, des êtres vivants sur cette planète en général.

Personnellement, je suis optimiste, je suis persuadée que l’ère du jetable et de la surconsommation restera un épisode de l’humanité que l’on considéra avec incompréhension dans quelques années. On regardera tous ces objets jetables et on se demandera : comment a-t-on pu gaspiller toutes ces ressources pour des objets si éphémères ? Essayer de ramasser les déchets autour de chez vous, c’est édifiant et effrayant. Personne n’aime voir ça, ces tas de détritus, moi ça m’horrifie ! Quand la télévision diffuse des images de plastique rejeté dans les océans, ces estomacs d’animaux remplis, j’ai vraiment honte (pauvres tortus et baleines -en plus j’adore vraiment les tortus et les baleines, je pleure à chaque fois que je vois une baleine morte- non, je ne suis pas bizarre-)… Pour les chiffres, voir : les déchets rejetés dans l’océan en chiffre. Ce ne sont pas seulement les déchets des personnes qui les abandonnent dans la nature. Ce sont aussi nos déchets : les déchets qui tombent des camions, les déchets recyclables qui sont revendus à des pays d’Asie et finissent dans la mer (voir article de national géographique). Mais j’ai de l’espoir ! Je suis sure que le zéro déchet, c’est l’avenir ! Les choses ont déjà commencé à changer positivement grâce à la mobilisation citoyenne et politique : le plastique jetable est en voie d’être interdit (lien) ! On trouve notamment des cotons tiges avec des tiges en carton. Les choses avancent dans le bon sens, il faut continuer avec cet élan ! (et ne pas lâcher car les industriels cherchent souvent à se défiler, cela passe aussi par refuser ces déchets en temps que consommateur)

Comme il y a beaucoup de résistance à ce mode de vie : voilà les avantages très « égoïstes » qui peuvent nous pousser à tendre un peu plus vers le zéro déchet :

Les avantages « égoïstes » du zéro déchets

C’est plus beau.

C’est très classe, il faut avouer, le plastique, les emballages, les déchets, c’est très laid. Alors si on pouvait s’en débarrasser ? Les intérieurs épurés, les bocaux en verre, des sacs en tissu : bien plus classe que tout ce plastique ! J’ai bien cette esthétique, les matériaux naturels. Alors pourquoi ne pas essayer ? Cela va aussi souvent avec une esthétique minimaliste (ça prend moins de place !), mais pas forcément, on peut l’adapter à ses gouts !

C’est meilleur pour la santé.

Les emballages contiennent parfois des produits néfastes pour notre santé. La pollution par le plastique et ces conséquences pour l’environnement se retournent contre nous puisque nous finissons par ingérer du micro plastique. Ces dernières années, de nombreux scandales ont pointé les emballages en plastique (bisphénol A…), les cotons démaquillants, les tampons, les couches (le coton est extrêmement contaminé par des pesticides)… Pourquoi ne pas éviter tout ça et préserver sa santé ? Il y a plein de petites choses que l’on peut faire : stocker des cookies maisons dans une boîte en métal plutôt que de les acheter emballé par deux, utiliser du savon plutôt que du gel douche, remplacer les produits en cotons jetables par leurs équivalents lavables (lingettes démaquillantes…), utiliser des torchons à la place des essuis-tout, remplacer le film alimentaire et l’aluminium… (enfin pour ce dernier exemple, je ne les remplace pas vraiment ça ne me manque pas, à la place, j’utilise des bocaux, des torchons..).

C’est économique.

Beaucoup de gens pensent que le zéro déchet est un mode de vie qui revient plus cher, mais le jetable coute bien plus à long terme ! Alors oui, il peut y avoir un certain investissement au départ, par exemple un bon rasoir en métal coute effectivement plus cher qu’un rasoir jetable mais peut durer toute une vie (voir plus !). C’est vraiment rentable ! 

Plus la peine de se battre pour savoir qui sort les poubelles.

Ça marche aussi si vous êtes tout seul et que vous avez la flemme de les sortir (ce qui a toujours été mon cas, c’est d’ailleurs comme ça que je me suis mis au zéro déchet : plus de poubelles à sortir, je signe !)

Ça fait du bien au moral

Perso, j’aime bien me dire que je fais ma part pour la planète, en tout cas que je fais ce que je peux ! Et puis, ça permet de vivre en accort avec ses valeurs. Incarner le changement qu’on voudrait voir dans le monde. Faire en sorte que les humains puissent vivre en harmonie avec la nature, autant que possible. Ne plus être dans cette société de surconsommation qui ne nous fait pas de bien au final, bien au contraire. Voir que beaucoup font pareil et qu’il y a une prise de conscience, ça donne de l’espoir !

Ne pas se culpabiliser, faire ce qu’on peut

L’important ce n’est pas de virer à l’obsessionnel et de se culpabiliser, mais réfléchir à sa consommation, à son impact et d’essayer de le limiter, à la mesure de ses moyens. De faire des petits gestes à son échelle : certains sont vraiment simples ! (le plus simple selon moi : utiliser des lingettes lavables à la place de cotons démaquillants) Ce sont seulement de petites habitudes à changer, et en y allant progressivement, on s’en rend même pas compte et on réduit beaucoup son impact.

Il faut être conscient que ce n’est qu’un petit pas et que des actions politiques devront être prise pour changer les choses et résoudre les problèmes de pollution et de climat. Mais les actions individuelles de chacun peuvent montrer l’exemple et faire bouger les choses. Beaucoup de choses ne sont pas difficiles à mettre en place !

Moi je suis très contente de faire ces (petits) efforts, de sortir un peu de cette surconsommation et de voir que je produits beaucoup moins de déchet, que je consomme moins, je me sens plus légère !

Tu peux aider la planète en rejoignant la « team colibri » !
J’espère que cela vous a intéressé, n’hésitez pas à laisser un commentaire !
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